Projet de loi sur l’immigration au Québec : les réactions sont plutôt favorables

Au dépôt du projet de loi 9 par Simon Jolin-Barrette, le ministre de l’Immigration québécois, les réactions ont été nombreuses.

Le plan de Jolin-Barrette a bien été accueilli

Alors que le ministre de l’Immigration au Québec venait de déposer le projet de loi 9 portant sur l’immigration, l’applaudissement vient en grande partie des manufacturiers. C’est bien normal, car ces derniers ont tant attendu cette réforme sur l’immigration. Ce nouveau dispositif implique :

  • Une meilleure sélection des immigrants.
  • Une meilleure qualification des immigrants : ces derniers devront en effet répondre davantage aux besoins du marché du travail aussi bien dans les villes qu’en région.

Martine Hébert, la vice-présidente de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante vient à l’appui

Selon ses propos, le pays accueillait 50 000 personnes par année avec l’ancien système. Une sur deux ne correspondait pas pourtant au profil exigé sur le marché du travail. Pour pouvoir avancer, elle estime que baisser ce nombre à 40 000 serait une bonne idée pour la perspective des employeurs. Avec ce nombre réduit, il est fort probable que 80 voire même 100% d’eux correspondent aux besoins du marché du travail.

Mélanie Hébert a aussi évoqué qu’au Salon de l’intégration et de l’insertion professionnelle, le projet de loi du gouvernement Legault n’a pas fait l’objet d’un critique, bien au contraire, tout le monde semblait être favorable. Il est clair que cette réforme va engager de nouveaux défis, mais elle espère que ça va fonctionner.

Des dossiers « jetés à la poubelle »

Dans le but de reprendre à zéro le processus de sélection, Québec jette à la poubelle les dossiers en attente et l’Association québécoise des avocats en droit de l’immigration (AQAADI) semble beaucoup le regretter. Guillaume Cliche-Rivard, le président de l’AQAADI déplore même cette situation, car les  60 000 personnes qui espéraient tant rentrer verront leurs dossiers jetés à la poubelle.

Du côté des organisations qui aident à l’intégration des immigrants, c’est plutôt le soulagement, car elles estiment que la loi n’est pas une copie conforme de la plateforme électorale de la CAQ. Le directeur général au TCRI, Stephan Reichhold quant à lui se demande si les ressources vont suivre pour réaliser ce que prévoit le projet de loi? Dans la rue les gens se disaient plutôt d’accord, car ils estiment qu’un immigrant doit adhérer aux valeurs de la charte des droits et libertés du Québec. Un jeune homme a appuyé que s’il choisit de partir ailleurs, il veut s’intégrer le plus possible. Une piétonne a affirmé que s’ils ont choisi de s’établir au Québec, ce n’est pas nécessairement qu’ils ont de mauvaises valeurs, pour elle, tout le monde devrait juste pouvoir les respecter.